BP19: La- et le b-D-glucopyranose

Obj.: Représenter sous forme ouverte et cyclique l’a- et la b-D-glucopyranose à l’aide des projections de Fischer et de Haworth

Une troisième classe de macromolécules biologiques importantes, les hydrates de carbone ou polysaccharides, sont à base de sucres. Un grand nombre d’hydrates de carbone peuvent être représentés avec la formule stœchiométrique simple (CH2O)n (carbone hydraté !).

 

 

 

Un des sucres les plus courants est le D-glucose: il comprend six atomes de carbones (hexose), une fonction aldéhyde (aldose) et, dans la forme ouverte, la lettre D se réfère à la stéréochimie de l’atome de carbone chiral 5. Dans la projection de Fischer, la fonction OH sur l’atome de carbone 5 est disposée à droite de cet atome de carbone.

Des monosaccharides possédant 5 ou 6 atomes de carbones dans la chaîne peuvent former des cycles très stables via une formation interne d’hémi-acétal. Cette cyclisation peut avoir lieu de deux manières. Lors de l’attaque du groupe OH, lié à l’atome de carbone 5, deux anomères peuvent se former sur l’atome de carbone 1: l’anomère a et l’anomère b. Ces anomères présentent des différences quant à la configuration de l’atome de carbone 1 ou par conséquent quant à l’orientation du groupe OH sur cet atome de carbone.

Les sucres cycliques sont généralement présentés par référence à la projection de Haworth (en bas à gauche et à droite). En l’occurrence, on peut voir le cycle en perspective, les groupes liés au cycle (OH, CH2OH ou H) sont représentés au-dessus ou en-dessous du cycle. Dans la projection de Haworth de l’a-D-glucose, le groupe CH2OH se trouve en haut et le groupe OH sur l’atome de carbone anomère 1 se trouve en-dessous du cycle. Toutefois, cette projection de Haworth ne représente pas la structure en trois dimensions du sucre hexagonal, de manière correcte! En réalité l’a-D-glucose apparaîtra principalement dans la forme de chaise stable (au milieu en bas). Cette forme est caractérisée par le fait que les substituants majeurs du cycle (CH2OH ou OH) se trouvent dans la position équatoriale (sauf pour C1).

Pour insister sur le fait que l’on parle de la forme cyclique de l’a-D-glucose, on choisit parfois d’utiliser l’appellation a-D-glucopyranose (le terme “pyrane” désigne un cycle hexagonal oxygéné).