Obj.: Illustrer le fait que lélectronégativité
dun type datome dans une molécule détermine dans une
mesure importante le type de liaison chimique qui se forme |
Lélectronégativité
(EN) est un nombre qui exprime la tendance manifestée par un atome à attirer
des électrons vers lui lors dune liaison avec un autre atome. On
utilise différentes échelles délectronégativité présentant de légères
différences dans les valeurs électronégatives attribuées aux éléments
chimiques. La plupart du temps, la valeur électronégative varie sur une
échelle relative de 0.3 (francium, lélément le moins électronégatif)
à 4.0 (fluor, lélément le plus électronégatif). La différence délectronégativité
entre deux atomes liés détermine dans une large mesure le type de liaison.
- D EN = 0
Les deux atomes possèdent la
même électronégativité. Aucun ne va donc céder des électrons à lautre.
Entre les deux atomes, une liaison atomique pure se forme. La paire
(ou les paires) délectrons de liaison est (ou sont) symétrique(s)
entre les deux noyaux atomiques.
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- D EN < ~ 1.7
La différence de la valeur de
EN entre les deux atomes est encore relativement minime, mais un des
atomes attirera plus la paire délectrons mise en commun. On obtient
ici une liaison polaire. Latome possédant la valeur de EN la plus
élevée reçoit une charge négative partielle (d-);
lautre atome reçoit une charge positive partielle (d+).
- D EN ³
~ 1.7
La différence de la valeur de
EN est relativement grande. En l'occurence, on peut contater que l'atome
possédant la valeur de EN la plus élevée a capté l'électron du deuxième
atome. En l'occurence, on obtient un ion positif en un ion négatif.
Il est clair
que cette limite est relativement arbitraire. On nassiste pas à
un passage brusque dun type de liaison covalente polaire à un type
de liaison ionique. Plus la différence de la valeur de EN est grande,
plus il est clair que la liaison chimique entre deux atomes correspond
à un type de liaison ionique.
Les métaux possèdent en général des électronégativités inférieures à celles
des non-métaux. Les non-métaux manifestent une tendance plus marquée à
labsorption délectrons dans une liaison chimique. On rencontre
les liaisons ioniques les plus manifesteh lors de liaisons déléments
de métaux alcalins (Li, Na, K, Rb, Cs) avec des halogènes (F, Cl, Br,
I).
Attention !
Ce nest pas parce que des substances constituées par des
molécules qui possèdent manifestement des liaisons polaires telles que
par exemple leau (H2O), lammoniac (NH3),
le dioxyde de carbone (CO2), le méthane (CH4) quelles
se comportent déjà comme des substances polaires. En effet, il peut arriver
que différentes liaisons polaires se contrecarrent dans une seule molécule,
se neutralisent. On doit, en effet, prendre en compte lorientation
et le sens des moments dipolaires provoqués par les liaisons polaires,
ainsi que le moment dipolaire qui en résulte pour la molécule complète.
Ainsi, CO2 est une molécule apolaire possédant, il est vrai,
deux liaisons polaires entre C et O, mais dont chaque liaison possède
un moment dipolaire opposé. H2O et NH3 sont des
molécules polaires. CH4 est une molécule apolaire. Toutes ces
molécules comprennent pourtant des liaisons chimiques polaires.
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